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24 avril 2020 5 24 /04 /avril /2020 15:27

"C'est pas pour dire, Clotilde, mais les femmes  aujourd'hui, elles ont gagné  des droits qu'on  n'aurait jamais pensé... Regardez un peu : c'est une femme qu'est Porte-paroles du gouvernenment  ! Et même : elle est noire ! Que nous, c'est tout juste si on osait aller voter...

Du point de vue professionnel,  y a vraiment eu des progrès ! Elles arrivent à faire les mêmes boulots que les hommes et pour beaucoup moins cher !

Mais  où je les comprends pas, c'est par rapport aux enfants : ma nièce vient d'avoir un petit Noam, et avait  interdit à son médecin de lui révéler le sexe du futur bébé.

Elle  a refusé la péridurale : elle voulait "vivre  pleinement sa maternité".

Elle allaite, évidemment. Malgré ses crevasses.

Et pas question de couches jetables : elle a acheté des couches lavables ! Et elle a plein de copines qui font pareil.

C'est une sacrée victoire, hein ! Mais sur quoi ?

Ou sur qui ? Sur leurs mères ?

Et vous savez quoi ? Elles ont même réussi à faire interdire la fessée ! Moyennant quoi elles ont des gamins bien plus épanouis.

Fourgonnette qu'ils  le sont, épanouis ; y a qu'à les voir dans les rayons de supermarchés. De not temps, on était pas épanouis  comme ça,  à mettre les mains partout et à hurler " j' veux pas ! ". Une bonne torgnole et fini l'épanouissement !

Mais sûrement que c'était pas bien,  la preuve : nos filles sont modernes, elles vont dans le sens du progrès.

Ce qui me fout la trouille, c'est que le prochain, si ça se trouve, ça va être de  re-pénaliser l'avortement, et vive le Trump !

Vous en pensez quoi, vous Clotilde ?"

 

J'en pense quoi ?

Ben pour une fois, je vais botter en touche : j'en pense rien, moi, j'ai pas d'enfants ! (Heureusement ! J'aurais été une mère complètement improbable !)

Mais si le confinement durait, pas sûr qu'il n'y aurait pas un amendement sur la fessée ...

 

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12 avril 2020 7 12 /04 /avril /2020 18:42

Ah qu'il était joli le temps où l'on pouvait  aller flâner, bras dessus, bras dessous, mains partout ! Mais c'est fini. Peut-être pour longtemps et ça c'est dur  !

Pour échapper à l'enfermement, certains sont prêts à tout,  même risquer leurs maigres économies...  Je cause  pas des riches, qui ont et l'espace et les commodités, ni des petits vernis qui habitent la campagne et jardinent à tour de bras (  cette année je pense récolter des courges-spaghetti, du blé et des papyrus pour fabriquer du PQ )

Non, les autres, les vrais confinés. Ceux pour qui le fruit de saison est la prune !

L'Etat est ainsi en train de renflouer un peu ses caisses, qui vont en avoir bien besoin. Pas con le manu, il prolonge !

Mais de ma fenêtre j'observe, je note, je recueille les trucs  et astuces de vilains contrevenants prêts à tout pour SORTIR ( reluquer les nanas, s'acheter un maillot de bain ou aller vérifier que le PQ va bientôt pouvoir être coté en Bourse )

Et parmi toutes les astuces pour se promener à plusieurs en toute impunité, celle de Johannes Stötter offre un maximum de garanties (évidemment, il ne faut pas être pressé...) :

Allez voir "le caméléon" de Johannes Stötter

 

Ben voilà, j'ai tout bien fait comme Géhèm m'a dit  et cette fois, ça marche !

Merci, c'est bon d'avoir des poteaux !

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3 avril 2020 5 03 /04 /avril /2020 14:24

Non seulement Hervé Féron pense comme moi, mais en plus il écrit bien, le salaud !

Y a rien à jeter !

 

Bonjour, je suis en colère.

Nous sommes aujourd’hui le lundi 30 mars 2020, depuis plusieurs semaines une terrible pandémie s’est abattue sur le monde et sur la France. Partout, il est évident que les personnes les plus exposées, sont celles qui sont les plus fragiles de par leur âge, leur état de santé, mais aussi de conditions socio-économiques les plus précaires. Vous savez, ceux qui, confinés, n’ont pas de jardin pour prendre l’air, ceux dont les enfants dorment à plusieurs par chambre, ceux qui ne gagnaient déjà pas grand chose et qui ne verront aucune aide venir, ceux qui font partie des 13 millions de français qui n’ont pas internet, pas d’ordinateur, pas d’imprimante, qui ne sont pas informés, qui ne peuvent pas imprimer d’attestation pour sortir, qui ne peuvent pas se connecter pour obtenir les devoirs à faire faire aux enfants à la maison...

Il est notoire que les premiers qu’on abandonne sont toujours les plus vulnérables.

Je suis le maire d’une commune de 9163 habitants en Meurthe et Moselle : Tomblaine. Je sais qu’il n’est pas politiquement correct de dire la vérité haut et fort, en particulier en cette période où la solidarité doit être le ciment d’une certaine « union sacrée »...

Mais voilà, je ne sais pas aujourd’hui si je pourrai témoigner demain et surtout je suis en colère. La colère quand elle est terriblement fondée, comme c’est ici le cas, mérite d’être écrite, pour être raisonnée.

J’ai été en colère, hier lorsque j’ai entendu le ministre de la santé, au bout de quinze jours de confinement, donner ses consignes à la télévision, pour inciter, « dans les EHPAD, à faire porter les repas dans les chambres des

personnes âgées. » Mais qu’est-ce qu’il croit ? Qu’on l’a attendu pour prendre nos responsabilités ?

Il vient de naître celui-là ? Il faudrait qu’il vienne un peu voir ce qu’il se passe sur le terrain !

Je suis en colère après ces gouvernements successifs qui depuis longtemps ont démantelé les hôpitaux publics, par la suppression massive de postes et de moyens, et abandonné l’accessibilité aux soins pour tous dans notre pays. Ces gouvernements qui ont créé de toutes pièces l’impuissance d’Etat d’aujourd’hui.

Je suis en colère quand je vois des élus, barons locaux faire des opérations de communication dans les médias quand ils n’ont eu de cesse de participer eux-mêmes à cette casse du service public.

Je suis en colère après ce gouvernement qui n’a rien anticipé, qui n’a rien prévu, alors qu’on a connaissance de ce risque depuis des mois et qu’il aurait fallu commander des masques de protection, des quantités de solution hydroalcoolique et des matériels d’assistance à respiration en nombre. En colère face à l’indécence de ce gouvernement qui a préféré ne pas prendre le risque de dépenser pour protéger la population, quand par ailleurs il a su donner des millions de cadeaux aux plus nantis en leur aménageant un Impôt Sur la Fortune sur mesure...

Je suis en colère face à l’irresponsabilité de ce gouvernement qui a tardé, en connaissance de cause, à mettre en place le confinement des populations, pour tenter coûte que coûte de permettre la mise en œuvre des élections municipales !

Je suis en colère après ce gouvernement et ce Président qui ont su organiser, pendant des mois, la répression violente contre les infirmières manifestantes et contre les pompiers en grève, les frappant, les bousculant, les gazant et qui aujourd’hui viennent les encenser, les remercier et leur promettre de misérables aménagements de salaire, comme pour s’approprier les valeurs de cette France courageuse, honorable et solidaire, qui donne quotidiennement leçons aux gouvernants défaillants.

Je suis en colère après ce Gouvernement engagé depuis des mois avec violence dans la casse de notre système de protection sociale et de retraites et après ce Président qui, à l’occasion de cette terrible crise, vient nous faire un numéro de communication à la télévision, pour louer ce même système de protection à la Française...

Je suis en colère après ces gouvernants qui ont créé les Grandes Régions, dans une approche libérale, pour ne pas dire irresponsablement mercantile, éloignant encore plus et fragilisant les services dûs au public.

Je suis en colère contre ces gouvernements, qui depuis 12 ans n’ont jamais cessé de diminuer les dotations aux Communes, pour les appauvrir et utiliser leurs moyens confisqués, pour couvrir une partie du déficit de l’Etat.

En colère contre ces Présidents de Métropole, gros barons régionaux qui ont vampirisé les domaines de compétence des maires pour mieux assoir leur pouvoir sans partage. En colère, parce que ces maires, à qui on a enlevé tous les moyens de faire vivre des politiques publiques sur leur territoire, les Présidents et ministres se rappellent soudain qu’ils existent et qu’ils sont indispensables, chaque fois qu’il y a une situation de crise. Souvenez-vous au lendemain des attentats du Bataclan, puis la révolte des gilets jaunes, et aujourd’hui le coronavirus ! Qui assume le service de proximité, la cohésion sociale, les secours d’urgence ??? Les maires, parce qu’ils sont sur le terrain, comme les professionnels de santé.

Je suis en colère, parce que depuis des années, l’incompétence d’Etat par les choix contraires aux valeurs de la République, a conduit toute une partie de la population vieillissante à ne pas avoir les moyens de se payer une place en EPAHD. Alors les maires, qui n’en ont pas compétence, ont créé des foyers résidences pour des personnes soit disant autonomes. Et de plus en plus, hors périodes de crises, pour libérer des lits, voire pour faire du chiffre, les hôpitaux libèrent ces personnes âgées pour les placer en « hospitalisation à domicile » dans ces résidences non médicalisées. Ainsi, il y a un transfert de charges financières et de responsabilités énorme sur le dos des maires et des employés municipaux...

Je suis en colère parce que dans ma ville, il y a un Foyer-Résidence de ce type, pour personnes âgées autonomes... Depuis le début de la crise, nos personnels municipaux sont mobilisés, parfois même sur des métiers qui ne sont pas les leurs, ils sont admirables, ils sont héroïques.

Je suis en colère, parce que depuis des semaines, nous attendons de l’aide de la part du Conseil Départemental et de l’ARS (Agence Régionale de Santé). Rien, aucune aide, aucun soutien matériel, aucun soutien logistique, aucun renfort humain. Ils sont absents de nos territoires. Alors quand je vois dans la presse leurs responsables venir donner des leçons et expliquer, en mentant, ce qu’ils disent qu’ils font... je suis en colère. Savez-vous que depuis plus d’un mois, nous avons demandé à l’ARS par téléphone, par mail, par sms, des masques de protection pour nos personnels municipaux qui travaillent jour et nuit pour protéger ces 56 personnes âgées. L’ARS n'a même pas daigné nous répondre !!! Quel mépris ! Quelle médiocrité !

Et ce qui me met le plus en colère, c’est quand le Conseil Départemental, comme l’ARS, nous adressent avec insistance des documents à remplir pour nous donner des consignes (d’ailleurs parfois stupides et contradictoires, je conserve les écrits...) et pour contrôler ce que nous mettons en œuvre sur le terrain ! Voilà qu’ils nous demandent des comptes !!!

On croit rêver. Désolé, on n’a pas le temps de vous répondre, on est en train de porter secours à une dame de 98 ans !!!

Enfin, je suis en colère après ce sale con et je vous demande de ne pas excuser ma trivialité, qui ce matin est venu de Nancy, parce qu’il avait repéré qu’à Tomblaine il y a un Foyer Résidence de personnes âgées, en état de grande vulnérabilité, parce que abandonné des pouvoirs publics. Un monsieur, aide à domicile de métier, était venu pour assister une des personnes âgées de ce Foyer, dans le cadre de son métier. Il était venu en vélo. Le sale con lui a volé son vélo, quand l’aide à domicile travaillait au péril de sa vie.

Je suis en colère aussi parce que le sale con a été vu et que la police a été appelée, mais n’a pas répondu alors qu’il était encore temps de récupérer le vélo. Lorsque dix minutes plus tard on a rappelé la police, il a été répondu que la police ne pouvait pas se déplacer à cause de l’épidémie et qu’il fallait que l’aide à domicile se déplace pour déposer une main courante au commissariat !!! Là encore, on croit rêver !

Il est notoire que les premiers qu’on abandonne sont toujours les plus vulnérables.

Ce qui me motive, c’est quand je constate le formidable élan de solidarité des innombrables anonymes, qui s’est déclaré spontanément dans nos Communes, dans nos quartiers, dans nos rues, c’est le courage de tous les personnels soignants et accompagnants, c’est la générosité manifestée, c’est un élan d’amour spontané et collectif exprimé en tapant sur des gamelles à 20h chaque soir pour dire merci à ceux qui risquent leur peau, merci à ceux qui prennent soin des autres rien qu’en étant prudents, et crier au monde entier « merci d’être vivants » !

Je hais les égoïstes et les imbéciles comme ce voleur de vélo. Et je vous en veux à vous les puissants, les nantis qui avez failli à votre mission, parce que vous êtes médiocres et que seuls les résultats des prochaines élections vous intéressent. Je ne suis pas de votre monde, nous ne sommes pas du même monde. Il est temps qu’on vous le fasse entendre.

J’ai écrit ma colère, parce que j’émets le vœu qu’après tout cela, des milliers, des millions de français heureusement rescapés engorgeront vos putains de tribunaux pour porter plainte contre vous pour « abandon de la population et en particulier des plus vulnérables ».

Et j’espère que vous serez condamnés, au moins aux yeux de l’histoire.

Alors je lance un appel sur les réseaux sociaux, partagez ce message, partagez ma colère, partagez...

Vive la République.

Hervé Féron

Maire de Tomblaine.

 

 


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2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 08:41
 
François est de mauvais poil depuis quelques temps. Je veux dire : plus mauvais que d'habitude.
Je peux comprendre : d'habitude il ne fait pas grand chose. Là, à cause du confinement, il ne fait rien.
Et ça le mine.
C'est vrai, la différence peut paraître mince, mais entre pas grand chose et rien, il y a un monde.
Celui de François.
Un monde fait d'envies  :
- de repeindre la salle de bain, mais il n'a que la dose d'essai, ce qui donne un liséré autour du miroir d'un effet stupéfiant.
- de dessins esquissés sur un bout de ticket super U, qu'il aimerait développer en fresque, mais les murs manquent cruellement.
- de projets d'expo "hyper originales " dans les  égouts,  dans les cases de consigne de la gare de Lyon, dans les toilettes du Ritz, mais il n'a pas encore réalisé les oeuvres qui conviendraient à de tels évènements.
- de coups de téléphone à sa mère "qu'il inviterait bien un de ces jours"( là j'avoue que je ne le presse pas de réaliser)

 
Vous l'aurez compris, François est un artiste et, comme tel,   hypersensible.

Quand j'étais plus jeune, je pensais naïvement qu'un être sensible devait être un personnage  tourné vers l'autre, plein d'empathie, de délicatesse et je me voyais bien passer ma vie près d'un tel homme.
Depuis, j'ai compris que lorsqu'un homme se dit hypersensible, ça signifie seulement qu''il ne supporte rien, que la moindre divergence le contrarie alors qu' « une contrariété le bouleverse durablement", qu'il peut bouder des heures ou piquer des crises de colère pour l'ombre d'un soupçon de blâme, bref que vous devez prendre soin de lui comme d'une bulle de savon qui peut éclater à tout instant.
Ce que je fais depuis trop longtemps pour n'avoir pas envie de penser parfois à autre chose.

Et, justement, alors que la semaine passée à tenter de trouver un espace libre dans l'appartement menaçait de me déprimer, j'ai reçu ce matin une carte postale : une loooongue plage bordée de cabanes sur pilotis, des enfants magnifiques qui dansent et juste ce mot dans un coin, avec une flèche :  " ta case c'est celle-ci , tu viens ?"
signée Romain.
Mon pote Romain, que je n'ai pas vu depuis des années...

Pas de veine, je suis frileuse et les températures ont chuté ces jours-ci. Cela fait bien trois heures que je suis sur ce balcon. J'ai désherbé les fuschias dans les grands bacs, rempoté une bouture, réaménagé l'espace, en sifflotant pour donner l'impression que tout était normal, mais je crois que je vais péter un plomb s'il ne m'ouvre pas.
La nuit est tombée. J'ai fait un peu de gym, j'applaudis depuis 20h pour me réchauffer, les voisins admirent mon enthousiasme.
A 22 heures, je n'en peux plus, je suis gelée, je n'ai presque plus de voix. J'appelle encore  : "François ! Ouvre-moi !"
Il ne répond pas. Il est roulé en boule sous la table à dessin et il suce son pouce.
C'est un artiste. Un sensible.
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29 mars 2020 7 29 /03 /mars /2020 14:00

Cette crise sanitaire majeure pour parler comme nos chers HP ( pas "hôpital psychiâtrique" mais "hommes politiques" - quoique la confusion soit excusable-) génère un  changement d'habitudes dont  on ne mesure pas encore les conséquences ; par  exemple cet homme :

- D'habitude, je prends mon petit  dèj au tabac en bas  de chez moi.

Ce matin, je l'ai pris avec ma femme.

Elle a  l'air sympa...

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25 mars 2020 3 25 /03 /mars /2020 14:40

Je connais un nombre incalculable de parents  qui bossent comme des fous chez eux pour découvrir  un vaccin. Et à mon avis, si le confinement dure un peu, il y a des chances pour qu'ils y parviennent avant les scientifiques !

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22 mars 2020 7 22 /03 /mars /2020 15:42

 

 

                        et quand ils viennent, je ne suis pas contente...

 

Ils sont repartis

et la nuit commence à tomber.

Ils avaient de la route à faire, une vie à retrouver...

 

Au lieu d' un de ces menus qui m'occupent

pendant des heures, des jours,

je me dis que la prochaine fois,

je mettrai dans les assiettes une fleur, un papier

et dessus «  je vous aime ».

 

Mais ils auront ces gentils sourires

« nous aussi on t'aime »,

ces sourires comme des portes dont personne n'a la clé,

ou qui n'ouvrent sur rien.

On sera tous murés dans nos vies orphelines.

 

Alors je cherche une recette. Un gâteau de Peau d'Ane.

Oui, la prochaine fois...

 

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9 mars 2020 1 09 /03 /mars /2020 15:23
Clotilde Grattesèque a des morpions

Ben voilà, finalement, elle avait raison la voisine, l'hygiène c'est important !

Ca doit être de la négligence : j'ai des morpions.

Depuis trois jours.

Avant, j'en avais jamais eu. Et le pire : c'est même pas les miens. Je sais, vous allez me dire qu'on rejette toujours la faute sur quelqu'un d'autre, mais là, vraiment j'y suis pour rien.

Enfin...presque rien. C'est toujours la même histoire : ma sentimentalité !

On s'imagine qu'avec l'âge ça passe... Rien de plus faux. Au contraire, on peut presque dire que plus ça va, plus ça démange !

Peut être le sentiment d'une urgence ? Un irrésistible besoin de contacts tendres …

Le veuvage qui finit par être trop dur à supporter.

Oui, ok, je me cherche des excuses !

Le premier m'a prise un peu au dépourvu, mais bah ! pas de quoi en faire toute une histoire : c'est juste une petite gêne temporaire, pis c'est assez rigolo, à l'âge que j'ai : j'en étais presque fière !

Après, deux ou trois, ça ne fait pas une grosse différence.

Mais là, ils sont sept, ils m'ont salopé toute la cuisine et je ne sais pas ce que je vais leur donner pour goûter.

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23 février 2020 7 23 /02 /février /2020 11:32
Sic transit et propreté
 

 

Les chroniques de Clothilde Grattesèque : la nouvelle voisine Empty Les chroniques de Clotilde Grattesèque : la nouvelle voisine

 

 
Il y a une nouvelle voisine dans le quartier. C'est si rare dans le coin que ça  a suscité un vrai mascaret de curiosité. D'autant plus vive que la pauvre n'est pas du tout dans la moyenne d'âge, grave manquement aux usages !
Comme elle n'est pas venue se présenter, j'en ai déduit qu'elle souhaitait passer inaperçue et je ne vois pas de raison d'en prendre ombrage. J'aime bien, moi aussi, qu'on me fiche la paix !
Il y a maintenant peut-être deux mois qu'elle est installée, je l'ai croisée une ou deux fois à la poste et elle m'a paru normale, c'est à dire aimablement renfrognée. Un signe de tête quand on ne peut pas faire autrement, normale, quoi !
Mais hier, Mauricette a débarqué chez moi tout en ébullition :
- Vous savez quoi, Clothilde ? Il y a une réunion Magimimique chez madame Corsint- mais si, vous savez bien, la nouvelle !- Et j'ai réussi à vous faire inviter ! Vous allez vous entendre, c'est une grande lectrice, comme vous. Vous verriez ça : elle a une maison de toute beauté ! Ah, ça, on peut dire qu'elle l'a bien arrangée... Et c'est d'un propre ! On mangerait par terre !
Je n'ai jamais très bien compris l'air gourmand de certaines personnes à l'idée de manger par terre …
Ni à quoi peut bien servir un Magimimique, sinon à dépenser plus d'argent pour obtenir des recettes que je pratique sans depuis ma première communion.
Mais je ne voulais pas contrarier Mauricette. Je l'ai remerciée et enthousiaste, elle m'a assurée qu'elle viendrait elle-même me prendre pour aller à la réunion.
C'est dans deux jours et à trois cents mètres, il y a peu de risques que j'oublie ou que je me perde, mais c'est Mauricette !

La maison a les bonnes dimensions, le jardin adéquat, la dame a le sourire calibré pour réunion Magimimique, elle nous remercie d'être venues, espère que nous allons profiter au maximum des enseignements de la démonstratrice.
Le salon avec cuisine américaine est absolument conforme, mais je me demande où Mauricette a été pêcher l'idée que c'est une grande lectrice. Pas l'ombre d'un livre, à part une revue qui prétend que ça devrait m'intéresser...
D'autres participantes arrivent avec des mines de chattes gourmandes, embrassades, brouhaha puis madame Magimimique demande le silence.

La réunion s'est bien passée, la démonstratrice a démontré qu'on a absolument besoin d'un robot Magimimique lorsqu'on picore avec des pécores sur les réseaux sociaux, elle a essayé de confectionner un gâteau qui, bien sûr, n'aurait pas le temps de cuire avant qu'on reparte et la nouvelle voisine, mortifiée, a dû se rabattre sur des sablés bretons pour la collation qu'elle tenait à nous offrir.
On a eu droit à un thé fumé (ça a presque le même goût que l'andouille de Guéméné, mais c'est moins gras) elle était désolée de ne pouvoir nous faire un café, sa machine à dosettes l'a laissée en rade le matin même.
La conversation a viré du culinaire à d'autres sommets : aménagements, décoration et Mauricette lui a fait compliment sur la merveilleuse tenue de son intérieur
- Ah, ça, je suis maniaque ! J'estime qu'on peut juger la qualité d'une personne à sa propreté ! D'ailleurs quand je me rends chez quelqu'un que je ne connais pas, un petit tour dans ses toilettes et je sais tout de suite à qui j'ai affaire !
(Personnellement, un coup d'oeil sur la bibliothèque me paraît plus pertinent, mais chacun ses centres d'intérêt... )
Histoire de la conforter dans ses convictions, je lui demande de m'indiquer les lieux et avec un grand sourire de triomphe, elle me guide.
L'endroit s'orne d'impressionnantes étagères de romans, dont par charité chrétienne je ne citerai pas les auteurs.
C'est en effet une grande lectrice, on imagine sans peine les longs efforts...
Je n'y avais jamais réfléchi, et pourtant la conséquence est évidente : la constipation entraine des goûts de chiotte.
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18 février 2020 2 18 /02 /février /2020 21:28

Où iront-elles ces blanches reines
Déjà déchues, vilipendées
pâles troupeaux
comme incertaines
sur fond d'azur écartelées

Longues fuyardes en file indienne
quel don quichotte redoutent-elles

La monotone ritournelle
tourne au cadran
de leur destin
Dans le matin
Les bras déliés des éoliennes
Implorent le vent

 

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 Bricoleuse de mots, déboulonneuse de socles, dévisseuse de certitudes, j'ai envie d'un monde  où le rire libre lézarderait les murs. Juste pour la beauté des lézardes.
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